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19 janvier 2012

Keitai Shousetsu, quand tu nous tiens

Connaissez-vous les Keita Shousetsu ?

Stricto sensu, il s’agit d’une auto fiction, en épisodes, et rédigée sur téléphone portable. Bien sûr, inventés par les lycéennes japonaises, mais le titre vous avait mis sur la voie, ce n’était pas la traduction phonétique de « Qu’esceta, sous tes shoes ? »

Le plus célèbre est « Rêve éternel » par Mone, bien que quand même un peu daté maintenant. Mone est un pseudo, a priori inspiré de Monet (le nôtre) et du caractère japonais « cent sons ». La jeune femme tient un blog, qui indique qu’elle a 8 ans, habite « au cœur d’une montagne » et que sa coiffure est un « champignon vénéneux ». (Et vous pensiez que j’étais folle …)

Il s’agit de savante dissimulation, en fait, Mone est une minette qui abandonne sa formation d’esthéticienne, retourne vivre chez sa mère et crise un peu question moral « Je craquais une allumette et je la regardais se consumer, si vous voyez ce que je veux dire », explique-t-elle. Un jour elle décide d’écrire un roman sur sa vie. Recroquevillée sur son lit, elle commença à taper sur les touches de son portable….

 Une histoire atroce d’adolescente (Saki) enlevée par trois hommes qui la violent et la laissent sur le bord de la route. C’est là que la trouve Hijiri, un garçon du lycée plus âgé qu’elle. Il lui donne son pull. L’amour est né. Bientôt, Saki découvre qu’elle n’est pas la fille de son père. Elle suit alors Hijiri, qui part pour l’université à Tokyo, mais il la quitte brusquement. Après s’être consolée dans les bras d’un étudiant plus jeune prénommé Yuta, elle découvre que Hijiri est son demi-frère ….

Maho i-Land, le principal site qui est dédié au keitai shousetsu, propose plus d’un million de titres, pour la plupart écrits par des amateurs, tous accessibles gratuitement. Et le site reçoit 3,5 milliards de visites par mois.

J’aime beaucoup les thèmes et préoccupations des Keitai :

« En règle générale, ces livres, écrits par et pour des jeunes femmes, se veulent autobiographiques et tournent autour de thèmes comme l’amour véritable ou, plus exactement, les obstacles qu’il rencontre : grossesses, fausses couches, avortements, viols, rivalités et triangles amoureux, maladies incurables. » 

Quand on vient d’une contrée où les humains, par dépit, tombent facilement amoureux des cochons et où passer toute une journée à « craquer une allumette et la regarder se consumer, vous voyez ce que je veux dire », est courant, ce mouvement ouvre des perspectives intéressantes.

 A vos portables !

O

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Commentaires
A
Ah j'étais persuadé que ça voulait dire : "Kate, tes chaussettes suent"
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